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MAZUY, Laurent.jpg

Marie, 2020
silicone, carton et céramique sur toile de jute apprêtée d’un vernis transparent mat tendue sur un châssis de couleur orange Grind, 131 x 97 cm

MAZUY, Laurent
    laurentmazuy@gmail.com
    45000 ORLÉANS
    site

Laurent Mazuy est hanté par l’horror vacui, l’horreur du blanc de la toile vierge. Il se fixe pour objectif de l’habiter, de la meubler en recourant à des moyens incongrus qui font référence aux cabinets de curiosités des temps anciens.
     Il commence par façonner un répertoire de surfaces et de volumes géométriques en papier, mousse polyuréthane, bois, pierre, métal, verre... ou à les découper à partir d’objets divers préexistants. De cette bibliothèque de formes, il extrait des éléments qu’il pose sur le support en les emboîtant par l’alignement d’un de leurs côtés.
     Dans une deuxième phase, il verse sur le subjectile des vernis, des peintures ou des pâtes. Les différentes couches, une par solide, prennent place sous ou sur et au-delà de chaque élément de façon spontanée. Les articulations ainsi constituées sont indépendantes du support, lieu de captation et de résidence. Toiles, miroirs, verres viennent ensuite confondre l’espace et créer un contexte esthétique et historique.
     De cette déconstruction de l’acte de peindre, il déclare : « Sur les murs se propose une mise en volume (en relief) de la peinture : un geste de peintre, certes, mais détaché du support offert dans sa mécanique comme un simple artefact de la frontalité. Peu à peu, sur le grain de la toile, s’égrène l’incongru d’un singulier tendu dans ses principes génériques, ceux du fragment, du sédiment : une surface, une épaisseur, une texture et une couleur. »

LD