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Wastelands - 1000 tout rond

Julien Cresp
    julien@cresp.eu
    92110 CLICHY
    site

Ancien avocat, Julien Cresp est photographe. Il est passionné par l’histoire ouvrière des XIXe et XXe siècles avec l’enchaînement d’une phase d’industrialisation puis de désindustrialisation. Tel un reporter, il a sillonné la planète, visitant Allemagne, Italie, Pologne, Roumanie, Bulgarie, République Tchèque, Ukraine, Monténégro, Mexique, Guadeloupe, Cuba, Italie, Espagne, Cambodge… Dans chacun de ces pays, il interroge, à travers ses images, leur histoire mais aussi le rapport des hommes qu’il rencontre au temps, aux tabous sociaux et moraux. Il évoque, entre autres, les effets de la désindustrialisation, de l’esclavagisme, de la lutte des classes, de la récession, du chômage, des maladies professionnelles, de la pollution des sols et des corps, de la peur de la solitude, de l’abandon, de la précarité, de l’oubli, de la mort…
Ses Wasted Lands sont des bâtiments désaffectés : combinats sidérurgiques d’Europe de l’Est, distilleries guadeloupéennes, haciendas mexicaines, villes soviétiques… Ces constructions, vestiges d’une activité humaine disparue, sont traitées comme les pages d’une histoire économique et sociologique des territoires parcourus.
L’artiste les réinterprète en leur donnant une dimension mystique, en leur conférant le caractère de modernes cathédrales, de sanctuaires d’une vie et d’un travail révolus. Elles deviennent des métaphores poétiques pour traduire les peurs qui, plus ou moins consciemment, nous assaillent.
Pour arriver à ses fins, Julien Cresp réalise une photographie numérique puis lui applique numériquement une nuit américaine. Les lueurs bleutées qui surgissent jouent le rôle de halos, d’auras, pour souligner l’ancienne présence laborieuse d’hommes et de femmes partis sans laisser de traces.

LD