P#5 , 2018 GALLAINE, Jennie Pour Jennie Gallaine, chacune de ses productions est un autoportrait, non pas réaliste, mais une figuration transcendée de ses cauchemars, de ses peurs, de ses joies et de ses souvenirs. On y retrouve des fragments de corps découpés, ficelés, déformés, tourmentés, mais traités dans une palette de couleurs joyeuses et fraîches qui récuse toute idée de tragédie. Nous sommes donc ici très loin de la gestualité gratuite et mécanique d’une certaine abstraction lyrique désormais passée de mode, mais qui persiste chez certains peintres en mal d’inspiration. Chez Jennie Gallaine, il s’agit plutôt du résultat de la rencontre, plus qu’improbable, de l’expressionisme tragique d’un Hans Bellmer et de la liberté chromatique et gestuelle d’un Jean-Michel Alberola. |
LD