Sans Nom 3 , 2016 RAMBERT, Sophie Sophie Rambert dessine avec un réalisme confondant. Les noms de Schiele, de Bacon ou de Freud viennent spontanément à l’esprit, mais son travail s’en distingue radicalement. Sophie Rambert fait sien le propos de Valéry – « Ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, c’est la peau » – en s’attachant exclusivement à l’épiderme, à cette partie si superficielle de notre corps que l’on finit par l’oublier. Certes, la viande est derrière, mais c’est son enveloppe anorganique, comme mécanisée par l’absence de passions, qui fascine l’artiste, enveloppe comprimée, renversée, tendue ou recroquevillée, dans son absolue nudité. Ce n’est que dans l’œil et dans l’esprit du regardeur-voyeur que ce contenant se personnalise, prend de l’épaisseur, du volume, pour se remplir d’une chair qui n’est autre que celle de ses fantasmes et de ses désirs inassouvis. |
LD